Mascarets août 2016

Il fallait bien que ça arrive…  Depuis le temps qu’on décortique la « pagaie chocolat »… Une conjonction de la terre avec la lune au départ, mais aussi de disponibilités des uns et finalement des autres…

Et nous voilà sur la route de l’Ouest avec un chargement d’improbables bateaux… Des slaloms, des sharks à tout hasard, un bateau long…  et puis on verra bien… Joël qui nous accueille a aussi quelques bateaux au fond du jardin. Tour ça pour aller rencontrer la marée au moment où elle se transforme en vague qui remonte Dordogne et Garonne.

Océane, Nathan, Dorian, Noël sont du voyage, Xavier nous rejoint sur place, et Nathaël doit aussi passer par là.

Les coefficients de marée sont au beau fixe (>100) et à des horaires compatibles avec la lumière du jour… La lune est pleine, signe « d »eaux vives »…

Nous partons donc rejoindre la secte des coureurs de mascaret, on doit commencer dès le samedi soir par la vague de la Garonne, mais changement de programme en route, ce sera d’abord avec celle de la Dordogne…  Détour par Bordeaux pour honorer un contrat blablacar, et retour à Vayres, à proximité de Libourne en échappant aux bouchons du périph bordelais. « On y sera jamais à l’heure! »

A Vayres on retrouve les vieux briscards de la vague, Joël, Henri, et Roger, et immédiatement  mis dans le bain, « tu te laisses descendre mais pas trop, et tu laisses une distance de 100 mètres avec la bouée, sinon après tu devras remonter, et tu te places au 2/3 quand tu es au silo, et tu quittes la « un » en arrivant au port pour prendre la 2 ou la 3, et attention aux scuds qui t’arrivent dans le dos… » Des explications claires simples, mais oh combien obscures en l’absence de connaissance de ce terrain de jeu…

Les berges sont boueuses, l’eau de la Dordogne a une couleur caractéristique entre le Nesquik et le Phoscao, voire l’Ovomaltine…

Nous voilà sur l’eau au milieu des surfeurs, kayakistes et padels… L’attente commence, car oui le mascaret tient de l’horaire sncf, à savoir qu’il y a un horaire précis, mais que le train a parfois du retard…  Et sera t il même au rendez vous ce soir?… Les surfeurs les plus en amont commence à s’agiter…  ça gronde… l’ondulation se forme, et ça commence à déferler près du bord… Seul les bateaux de slalom accroche la première vague, les sharks ne sont pas adaptés pour, il va falloir pagayer à chaque vague pour revenir au bord. Ainsi se termine, le premier mascaret du week end, avec une pause sur le bar du « port » de saint pardon…

Arrivée chez Joël au bord de la Garonne, Jean françois a déjà coupé les oignons, et la plancha chauffe, un beau repas qui préfigure le niveau gastronomique de l’accueil!…

Dimanche matin, lever à … 6h et à l’ouest il fait encore nuit! (pas souvent qu’on se lève à cette heure là pour faire du kayak, surtout quand l’embarquement est à 1/4 d’heure du saut du lit…

La Garonne, c’est tout aussi vaseux, et après un calcul qui permet de dire que si tu rajoutes 12h mais que tu retranches 45mn mais que tu compares à l’horaire de Saint Pardon, tu peux déduire que la vague passera à ….

Donc on est sur l’eau avec ceux qui savent… mais qui semblent douter… Le père Naud nous explique qu’il faut se placer au km 51. (y a des bornes le long de la Garonne) Notons qu’il n’y a aucune histoire anisée là dedans. La Garonne a une couleur de Ricoré.  Le nombre de pagayeur à cette heure ci est bien plus rare, le fleuve est quasiment privatisé pour nous (c’est la carte prémium du bckev, qui nous donne cet avantage).

Et voilà la vague, un peu moins forte que la veille, mais tout le monde profite.  Il y aura encore 3 rendez vous avec la vague, avec son lot de bonheur et de déception selon qu’on est le roi du monde à surfer sur la « un » ou sur la suivante, ou le paria qui n’a rien accroché, ou qui s’est pris une bonne rouste, et a gouté aux plaisirs de la natation dans un bol de van houten…

Résumé en 2 vidéos:

 

Un petit passage dans les Landes sur la Grande Leyre, juste pour naviguer sur une plus belle rivière de France, en classe 1. Dommage, que les champis n’avaient pas encore poussé.

Un grand merci au locaux pour leur accueil, aux deux frères Joël et Jean François pour leur hospitalité, leur bonne humeur et leur humour. A Roger pour ses conseils avisés et ses histoires, à Henri pour son flegme habituel.